Conférence de décryptage de la guerre économique Renault-Nissan derrière l’affaire Carlos Ghosn, donnée à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) le 29 janvier 2020, à Paris
Seulement cinq ans après l’affaire General Electric – Alstom Énergie dont le plan de licenciement récent au site de Belfort témoigne de conséquences persistantes, l’affaire Carlos Ghosn semble confirmer une tradition française pour l’échec de la préservation de son patrimoine économique. Dans un contexte de mondialisation dans lequel l’intelligence économique et stratégique occupe une place centrale, la France semble perdre ainsi chaque bataille imposée par une guerre économique toujours discrète mais non moins omniprésente.
Souvent présentée comme une affaire de morale personnelle, de gouvernance d’entreprise et comme une occasion de remettre en question le système judiciaire japonais, il ressort d’une analyse plus poussée que nous avons affaire ici à un cas d’école de guerre économique menée par le Japon contre la France, avec pour enjeu la reprise de contrôle de deux champions industriels nationaux sous domination étrangère.
Par l’analyse des rapports de force économiques, financiers et technologiques, mais également en mettant à jour les nombreuses «coïncidences» de calendrier ainsi que les «angles morts» politiques, les stratégies des parties prenantes ont été identifiées et un premier pronostic quant à l’avenir de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi peut être proposé, avec 3 scénarios possibles.
Picture credits: INALCO
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